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Date: 09/03/2017
Randa Hamadé, passionnée, infatigable, inlassablement dévouée au service de la santé au Liban

La directrice du département de soins de santé primaire au ministère de la Santé est la première femme libanaise à être nommée ambassadrice de la santé dans le monde arabe.
 
Son nom est lié à la prévention dans le domaine de la santé, plus précisément au développement du réseau national des centres de soins primaires et aux campagnes de vaccination menées massivement sur l'ensemble du territoire depuis le début de la crise syrienne et l'afflux massif des réfugiés au Liban. Randa Hamadé, chef du département des soins de santé primaire et directrice du Programme national de vaccination au ministère de la Santé, est « passionnée » par son travail.
Dévouée, ses journées s'étirent souvent sur vingt heures, sa préoccupation étant d'assister tout malade dans le besoin, où qu'il soit.
Sa persévérance, son parcours et ses réalisations au sein du ministère de la Santé lui ont valu d'être nommée, la semaine dernière, ambassadrice de la santé dans le monde arabe. C'était lors des travaux du congrès annuel de la Fédération des hôpitaux arabes qui s'est tenu au Caire, sous le parrainage du chef de l'État égyptien Abdel-Fattah Sissi, en marge du congrès du Conseil des ministres arabes de la Santé.
C'est la première fois qu'une femme libanaise est nommée à ce poste. Une fierté pour le pays du Cèdre qui, « au cours des dernières années, a soulevé, lors des réunions du Conseil des ministres arabes de la Santé, des questions qui touchent à la santé publique dans l'ensemble des pays arabes, précise Randa Hamadé. Les participants à ces réunions ont pu constater le travail mené au fil des ans par le Liban pour limiter la propagation des fléaux, améliorer la santé de la femme, élaborer des critères pour faire progresser les soins de santé primaire dans le monde arabe, introduire des modèles internationaux qui ont permis d'améliorer la qualité de ces services, comme pour garantir aux citoyens libanais et arabes l'accès à un service de santé sûr de qualité internationale », ajoute-t-elle.

 
Amélioration des services de soins
Concrètement, cela s'est traduit sur le terrain par l'adoption du système d'accréditation canadienne aux centres de soins primaires au Liban, « un modèle qui a été suivi par d'autres ministères de la Santé dans les pays arabes ». Mais aussi par le renforcement des services de la santé reproductive. Dans ce cadre, « nous avons développé une série d'indices permettant à toute femme enceinte qui visite les centres de soins de santé primaire de recevoir le suivi adéquat durant toute la période de sa grossesse et, plus tard, de veiller à la santé du nouveau-né, précise Randa Hamadé. Nous avons également renforcé l'audit sur la mortalité maternelle dans tous les hôpitaux, poursuit-elle. En l'espace de quinze ans, nous avons réussi à faire chuter sensiblement ce taux de 101,4 décès par 100 000 naissances en 1990 à 18,1 par 100 000 naissances en 2013. Nous avons développé aussi des directives de prestation de service qui englobent des protocoles pour une prise en charge optimale de la femme enceinte et du nourrisson ».
Avec le début de la crise syrienne et l'afflux régulier et massif de réfugiés au Liban, le programme de vaccination au sein du ministère de la Santé a également été renforcé, d'autant que le déplacement des Syriens vers le Liban a entraîné une grande pression sur le système de santé du pays. « Nous risquions de voir ressurgir certaines maladies endiguées dans le pays, notamment la poliomyélite, constate Randa Hamadé. Nous avons toutefois réussi, avec nos partenaires locaux et internationaux, notamment la Société libanaise de pédiatrie, l'Unicef, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et l'Union européenne, ainsi que la société civile, de mener des campagnes de vaccination nationales qui ont bénéficié à tous les enfants présents sur le territoire libanais, toutes nationalités confondues. En coopération avec la Sûreté générale, nous avons établi des centres de vaccination sur les postes-frontières pour vacciner tout enfant entrant dans le pays. Cela nous a permis de maintenir le Liban exempt de poliomyélite pour la quinzième année. »
 
Prête pour la nouvelle aventure
Randa Hamadé est consciente des responsabilités supplémentaires qui lui incombent du fait de sa nouvelle nomination au niveau de la Ligue arabe. Cette femme, qui a dû durant toute sa vie « relever des défis », se dit prête à cette nouvelle aventure. Reconnaissante envers tous ceux qui collaborent avec elle, elle tient à préciser qu'elle n'aurait pas pu faire tout ce chemin seule. « C'est le fruit d'un effort déployé par toute une équipe avec à sa tête un directeur général dévoué, mais aussi grâce aux ministres qui se sont succédé et qui étaient conscients de l'importance du renforcement des soins de santé primaire, et grâce également au soutien inconditionnel de l'Unicef et de l'OMS, à l'éveil de la société, et bien sûr à l'appui continu de ma famille », affirme-t-elle.
Œuvrant sur plusieurs fronts, elle relève que « désormais, il faut accélérer encore plus le rythme de travail » pour préserver les acquis, mais aussi pour « partager notre expérience avec les autres pays de la région et apprendre de leur expérience ». « Le Liban, qui accueille plus d'un million et demi de réfugiés syriens, doit être à la tête des pays arabes qui mettent en place des protocoles de travail en période de crises, insiste-t-elle. Ce que nous avons réalisé reste minime en comparaison avec ce qui est requis », poursuit encore cette femme dont le sourire chaleureux ne dépare pas le visage. « Mais nous sommes sur le bon chemin », assure-t-elle.
Détentrice d'un doctorat en santé publique de l'Université américaine de Beyrouth, Randa Hamadé avoue avoir beaucoup travaillé pour arriver à ce qu'elle est aujourd'hui. « Je n'ai pas eu la vie facile, à l'instar de nombreux Libanais ayant vécu les affres de la guerre, avance-t-elle. Je suis convaincue que les souffrances donnent naissance à de belles initiatives. En ce qui me concerne, j'aimerais offrir à toute personne nécessiteuse le soutien dont elle a besoin, notamment en matière de santé, comme on me l'a offert lorsque j'en avais besoin. Je multiplierai encore plus les efforts dans ce sens. » La fatigue ? « Je la transforme en force que je puise de l'amabilité et de la reconnaissance des autres, comme de mon village Baakline (dans le Chouf), que je chéris, répond-elle avec ce calme qui la caractérise. J'ai élevé ma fille (Yara) de cette manière aussi. Elle est le plus bel investissement de ma vie. »
 
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